TÃtulo de serie: |
Il était une fois en France, 5 |
TÃtulo : |
Le petit juge de Melun |
Tipo de documento: |
texto impreso |
Autores: |
Fabien Nury (1976-...), Autor ; Sylvain Vallée (1972-....), Autor |
Editorial: |
Grenoble : Glénat |
Fecha de publicación: |
impr. 2011 |
Número de páginas: |
1 vol. (60 p.) |
Il.: |
ill. en coul., couv. ill. en coul. |
Dimensiones: |
32 cm |
ISBN/ISSN/DL: |
978-2-7234-8358-2 |
Idioma : |
Francés (fre) |
Clasificación: |
741.5 Caricatures, bandes dessinées |
Nota de contenido: |
Voilà l’une des séries les plus passionnantes de la bande dessinée d’aujourd’hui. Récompensée lors du Festival d’Angoulême 2011 par le Prix de la série, Il était une fois en France concilie succès populaire et reconnaissance critique, et ce cinquième tome confirme sa capacité à tenir le lecteur en haleine sans jamais tomber dans la répétition ni tirer à la ligne. Pour ceux qui auraient raté le début, rappelons que cette saga retrace le destin controversé et entaché de nombreuses zones d’ombre de Joseph Joanovici. Un personnage qui a réellement existé, et qui a traversé les années de la Seconde guerre mondiale en naviguant de la Collaboration à la Résistance, réussissant à se faire des amis dans les deux camps et à continuer son « business » malgré les circonstances tragiques. Joanovici était un Juif qui exerçait la profession de petit ferrailleur et qui venait de Roumanie, son pays d’origine qu’il avait quitté pour fuir les pogroms, avant de s’enrichir dans la France de l’entre-deux guerres alors qu’il était parfaitement analphabète.
Puis viendra la Guerre et l’Occupation, qui ne l’empêcheront pas de poursuivre ses activités sans être jamais réellement inquiété en dépit de ses origines. Au fil de la série, le lecteur ne cesse de s’interroger sur sa personnalité. Joanovici était-il un héros, était-il un salaud ? L’homme était assez malin pour osciller entre les deux définitions, et les auteurs n’apportent d’ailleurs pas de réponse tranchée, comme si cette figure centrale de leur récit échappait à toute classification. Ce cinquième tome se situe au lendemain de la guerre, alors qu’un juge d’instruction enquête sur la mort suspecte d’un jeune résistant, Robert Scaffa, accusé par des résistants d’avoir été un traître et d’avoir provoqué l’arrestation de plusieurs d’entre eux en révélant aux Allemands la tenue d’une réunion secrète. Très vite, l’enquête du juge s’oriente vers Joseph Joanovici. Mais l’homme dispose de nombreux appuis, et la tâche du « petit juge de Melun », comme on le surnomme, se révèle plus compliquée que prévu… Nury, le scénariste de la série, excelle dans la restitution du climat entre chien et loup des lendemains de la Libération. Il met en scène des personnages troubles dont on ne sait précisément quel rôle ils ont joué. Entre anciens collabos ralliés à la dernière minute à la Résistance, patriotes sincères et avocats marrons, toute une population défile sous les yeux du lecteur, sans que celui-ci ne sache très bien à qui il a affaire. Le dessin de Sylvain Vallée affiche ce qu’il faut de réalisme tout en conservant une certaine souplesse qui l’empêche de tomber dans les facilités d’un style photographique, et fait preuve d’une véritable humanité qui cerne au plus près les protagonistes de cette histoire passionnante.
Le vrai Joanovici est mort ruiné en 1965. On peut espérer que les auteurs poursuivront encore longtemps cette biographie en bande dessinée qui « n’en demeure pas moins une fiction », comme le rappellent les auteurs en préambule, mais qui reste à coup sûr l’une des séries les plus intéressantes du moment.
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Il était une fois en France, 5. Le petit juge de Melun [texto impreso] / Fabien Nury (1976-...), Autor ; Sylvain Vallée (1972-....), Autor . - Grenoble : Glénat, impr. 2011 . - 1 vol. (60 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 32 cm. ISBN : 978-2-7234-8358-2 Idioma : Francés ( fre)
Clasificación: |
741.5 Caricatures, bandes dessinées |
Nota de contenido: |
Voilà l’une des séries les plus passionnantes de la bande dessinée d’aujourd’hui. Récompensée lors du Festival d’Angoulême 2011 par le Prix de la série, Il était une fois en France concilie succès populaire et reconnaissance critique, et ce cinquième tome confirme sa capacité à tenir le lecteur en haleine sans jamais tomber dans la répétition ni tirer à la ligne. Pour ceux qui auraient raté le début, rappelons que cette saga retrace le destin controversé et entaché de nombreuses zones d’ombre de Joseph Joanovici. Un personnage qui a réellement existé, et qui a traversé les années de la Seconde guerre mondiale en naviguant de la Collaboration à la Résistance, réussissant à se faire des amis dans les deux camps et à continuer son « business » malgré les circonstances tragiques. Joanovici était un Juif qui exerçait la profession de petit ferrailleur et qui venait de Roumanie, son pays d’origine qu’il avait quitté pour fuir les pogroms, avant de s’enrichir dans la France de l’entre-deux guerres alors qu’il était parfaitement analphabète.
Puis viendra la Guerre et l’Occupation, qui ne l’empêcheront pas de poursuivre ses activités sans être jamais réellement inquiété en dépit de ses origines. Au fil de la série, le lecteur ne cesse de s’interroger sur sa personnalité. Joanovici était-il un héros, était-il un salaud ? L’homme était assez malin pour osciller entre les deux définitions, et les auteurs n’apportent d’ailleurs pas de réponse tranchée, comme si cette figure centrale de leur récit échappait à toute classification. Ce cinquième tome se situe au lendemain de la guerre, alors qu’un juge d’instruction enquête sur la mort suspecte d’un jeune résistant, Robert Scaffa, accusé par des résistants d’avoir été un traître et d’avoir provoqué l’arrestation de plusieurs d’entre eux en révélant aux Allemands la tenue d’une réunion secrète. Très vite, l’enquête du juge s’oriente vers Joseph Joanovici. Mais l’homme dispose de nombreux appuis, et la tâche du « petit juge de Melun », comme on le surnomme, se révèle plus compliquée que prévu… Nury, le scénariste de la série, excelle dans la restitution du climat entre chien et loup des lendemains de la Libération. Il met en scène des personnages troubles dont on ne sait précisément quel rôle ils ont joué. Entre anciens collabos ralliés à la dernière minute à la Résistance, patriotes sincères et avocats marrons, toute une population défile sous les yeux du lecteur, sans que celui-ci ne sache très bien à qui il a affaire. Le dessin de Sylvain Vallée affiche ce qu’il faut de réalisme tout en conservant une certaine souplesse qui l’empêche de tomber dans les facilités d’un style photographique, et fait preuve d’une véritable humanité qui cerne au plus près les protagonistes de cette histoire passionnante.
Le vrai Joanovici est mort ruiné en 1965. On peut espérer que les auteurs poursuivront encore longtemps cette biographie en bande dessinée qui « n’en demeure pas moins une fiction », comme le rappellent les auteurs en préambule, mais qui reste à coup sûr l’une des séries les plus intéressantes du moment.
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